Les coulisses
La petite saloperie a gagné.... les fractures sont là.... des points levés et des doigts pointés.... on est pro ou anti mais il n'y a plus de place entre les deux.... hélas...
Sur un rythme plutôt entrainant, c'est une chanson plutôt noire qui aborde la crise difficile actuelle mais passe très vite sur l'aspect sanitaire pour mettre en avant les conséquences sociales et en particulier les fractures engendrées par les opinions variées mais toutes plus tranchées les unes que les autres. Et pourtant, devant l'incertitude et l'inconnu où même les experts divergent, pourquoi les positions de chacun ne pourraient pas être légitimes, respectées et discutées.
Ca promet pour les futurs challenges mondiaux à venir.....
Pour l'anecdote, l'inspiration pour l'arrangement est venue en écoutant la superbe chanson "Gamin" d'Antoine Elie (aussi pour le thème, le texte, l'interprétation...)
Paroles
Elle est entrée sans frapper, sans même se présenter, la petite saloperie
Les plus résistants résistaient, des mains aimantes les soulageaient sous les ronflements des machines
Les faibles quittaient la scène en silence, les autres s’assignaient à résidence
L’arène était immense et sans frontière, le grand élan solidaire pour la vie
Après avoir infesté les corps, elle a poursuivi au dehors, la petite saloperie
Elle a propagé la peur, elle a suggéré l’horreur. C’est toujours pire quand on imagine
On s’autorisait quand même un bol d’air et quelques petits tours éphémères
Nos yeux étaient notre seul visage, on rêvait beaucoup de ces voyages désormais interdits
Et puis elle s’est effacée, on a cru qu’on avait gagné la partie
On s’est remis à s’amuser, on s’est remis à s’embrasser et à vivre, à s’échapper des villes
Mais tout ça n’a duré qu’un temps, elle est revenue avec le mauvais temps
Et les courbes sont remontées, on a tout éteint, tout refermé, de nouveau c’était la nuit
On écoutait ceux qui savaient, on regardait où elle allait
On a vu ceux qui savaient asseoir chacun leur vérité
Il nous restait à choisir qui croire, et dans quel sens lire l’histoire
Autant de petits rebelles le point levé que d’assistants flics et magistrats le doigt pointé
Le point levé, le doigt pointé
Les jeunes se sentaient invincibles, et bravaient cette menace indicible, la petite saloperie
Des rendez-vous secrets au crépuscule, pour danser et en finir de ces solitudes
Intrépides jusqu’au bout de la nuit
Et on surveille, on dénonce et on traque, ces hors la loi d’un nouveau genre, on embarque
On coupera les têtes qui dépassent des maisons, oser la fête, ça mérite la prison à vie
Et pendant que la jeunesse se perdait, la misère se propageait et la vie tournait au ralenti
A côté des névroses et des ruines en pagaille, des empires rénovaient leurs châteaux de Versailles,
Comme par magie
Méfiance et défiance, et souvent des menaces, pour l’enfant du bout du monde ou pour le voisin d’en face
Les plateformes débitaient les insultes, quand la haine est érigée en culte, l’autre est forcément l’ennemi
Et puis, elle pouvait revenir à nos portes, ils avaient trouvé l’antidote …surprise
Un antidote, un antidoute , ceux qui savaient tracaient la route un sens unique et sans sortie
Ils ont voté les nouvelles règles, il fallait protéger les ainés et les faibles
Mais la petite saloperie a pris les devants, nous a pris en traitre en ramenant ses pires copines
On écoutait ceux qui savaient, on regardait où elles allaient
Est-ce que les chiffres nous mentaient, même ceux qu’on ne voulait pas nous montrer
Forts de leurs expertises opportunes, des ultracrépidariens pétris de certitudes
Acceptaient en mouton tremblant triste ou s’opposaient en devenant complotiste
Le point levé, le doigt pointé
Et maintenant, on en est là, elle pourrait même disparaitre, même si on pensait l’avoir domptée,
Car maintenant le mal est fait, les fractures vont résister, la petite saloperie a gagné
Qui seront les héros dans les mémoires ? Pourra-t-on jamais le savoir ? d’ailleurs est-ce la fin de l’histoire ?
On a peut-etre pas fini de surfer sur les vagues, subir les montagnes russes et les zig-zags
Comme sur les manèges à la foire
Qu’a-t-on appris dans cette histoire ? Que le chacun pour soi redevient la règle dès lors que s’abat le noir,
Il n’est plus de choix vitaux qu’on délègue quand l’étau se pointe et resserre sur soi ses mâchoires
Alors en attendant peut-être le pire, s’il te plait dévoile-moi ton sourire,
Quitte à finir par mourir, au moins qu’on me laisse encore te voir sourire
8 Aout 2021
Lyrics y Monmix & Nassim/ Music by Monmix
From “Zig-Zag”
