Les coulisses
Les changements de rythme et de mélodie suivent le texte. Démarrant sur une marche militaire (forcément avec un titre pareil !) quand ils défilent tous avec fierté, la chanson se poursuit sur une mélodie douce quand cette mère vient rappeler que la guerre, ça n'est pas seulement la victoire finale.
Une guitare acoustique de toute beauté s'en va doucement au son des tambours qui s'éloignent juste après un crescendo d'enfer (arrête de frimer Monmix !)
Paroles
Quand je les vois défiler
Aux commémorations
Médailles qui scintillent au plastron
Offrir leurs peaux au drapeau
La démarche rigide et l’oeil avide
Cherchant l’ennemi dans les rues de la ville
Fiers d’être nés ici et représenter le pays
Tous courbés près de la stèle
Devant le soldat de plâtre mort au combat
Moi, je regarde cette pauvre femme en retrait
Qui pleure en silence la mort de son enfant
Parti trop vite, trop tôt
Bronzés, niakoués, zoulous ou simplement blancs
Le chagrin ne fait aucune différence
Il reste posé dans l’esprit et scellé pour la vie
La pudeur d’un coeur qui se meurt
N’attire jamais les passions
Quand la fanfare démarre d’un seul pas
Tous prêts pour une nouvelle bataille
La haine refait surface
Pas un sourire, pas une larme des képis ne dépasse
La gerbe de fleurs aux couleurs de la nation
La couleur du sang sans émotion
Combien de femmes, combien d’enfants
Combien de mères et d’innocents
Même dans l’autre camp
C’est toujours une vie qu’on prend
Les ont-ils seulement en mémoire
Quand euphoriques ils célèbrent leurs victoires
A l’écart une femme blessée par le chagrin
Orpheline de lendemain
Puisque son petit est mort
Son fils, son unique trésor
Ses larmes n’intéressent plus personne
Au milieu de la fanfare qui résonne
