Les coulisses
Une chanson inspirée du souvenir du sentiment bizarre au lendemain de l'Enduro du Touquet 2009. Très loin de l'ambiance de fête de la veille où même le soleil proposait ses éclaircies à la course. En ce lendemain, tout semblait s'occuper à nettoyer et à ranger : la mer s'occupait doucement de manger la piste, les agents municipaux et les mouettes s'occupaient des déchets, la pluie s'occupait des traces de boues et de gras, les forains rangeaient leurs manèges et même le ciel et la mer par leur gris s'occupaient d'effacer définitivement des airs de fête. Monmix a ajouté une histoire d'amour qui s'efface aussi autour de cet évènement. La chanson est essentiellement à base de guitares mais avec un 2ème couplet fortement renforcé par des ensembles de cordes. Coincidence et hommage : le jour de l'écriture de ce texte, on apprenait la mort de Timotei Potisek, victime d'un grave accident vendredi alors qu'il s'entrainait à Loon Plage (Nord). Timoteï Potisek est mort des suites de ses blessures ce mardi 10 novembre 2009 à 16h. Âgé de 25 ans, le Dunkerquois avait remporté l'Enduropale du Touquet en 2006 et en 2009.
Paroles
Le lendemain de l'enduro, dans les brumes de Février,
La digue est noyée sous les déchets, et les manèges, et un peu la mer, sont démontés,
Les poubelles pleines débordent, les hommes en jaune s'affairent sans fin
Les mouettes se gavent de ce festin pour s'assurer quelques maigres jours sans faim
Sur la plage, la piste trône, dans son défi à l'éphémère
Forte de ses souvenirs d'hier tandis qu'irrémédiablement l'érode la mer
Vague à l'âme, la mer efface, les traces de roues, les traces de pas
Larme à l'oeil, la pluie efface, les traces de boue, les traces de gras
Une fin d'hiver qui sent l'automne, l'odeur de moto flotte dans l'air,
Les odeurs d'huiles froidies d'hier, celles des moteurs, des frites et de peine
S'il reste les camping cars, quelques motos, badauds et passions sont partis
Et l'Aqualud est un peu plus gris, crevant le ciel bas de crachin et d'ennui
Comme une amante qu'à l'aube, on abandonne, la rue Saint Jean semble si vide
Ses boutiques et son sens tout interdits. Ca y est, c'est sur, l'Enduro est fini
Vague à l'âme, la mer efface, les traces de roues, les traces de pas
Larme à l'oeil, la pluie efface, les traces de nous, les traces de toi
J'entend encore nos rires qui résonnent, mais héros et poireaux sont partis,
La mer et le ciel mélangent leur gris, le vent et la marée ont tout emporté, c'est fini
Mais maintenant, je me demande, Tous ces champions, tous ces mordus
L'ont ils seulement déjà vu, ... le lendemain de l'enduro
Vague à l'âme, la pluie efface, les traces de nous, les traces de toi
