Rue Saint Blaise


Choeurs: Pat - Featuring: Pat - Music: Monmix - Lyrics: Monmix
 
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Les coulisses

4-B2- Rue Saint Blaise (lyrics by Dominique-Joseph-Jacques-Monmix)
Featuring PAt
L'épopée de la rue Saint-Blaise d'après les souvenirs des 12 enfants , ... nostalgie.

Paroles


RUE SAINT BLAISE
Lyrics by Monmix-Dominique-Joseph-Jacques
Featuring Pat

Une petite maison à Tourcoing, une petite maison qu’il m’en souvient
C’est là qu’on a tous grandi, 5 grands, 5 petits et au milieu les 2filles
Avec petite bonne Maman, la maman de maman
Entre 2 et 6 par chambres, Un peu serré, c’est vrai de la cave au grenier

Il n’y avait qu’un chauffage à charbon, mais nos coeurs étaient chauds d’émotion
Les toilettes froides sans chasse d’eau, pour la grande ou la petite, il fallait un manteau
On prenait le bain tous les samedis. Et après la lessive du lundi
De la batteuse, tout droit sortie, Petite bonne maman , à chacun nous donnait
La mousse aérée, dans nos mains rapprochées
Qui lentement au soleil disparaissait réchauffée

La maison était toujours en travaux, s’allongeant un peu à chaque marmot
Devant, derrière, de bas en haut, 4 seaux de sable et de ciment 2 seaux
Même l’escalier a été déplacé, la véranda ajoutée
Dans le jardin où on ne pouvait pas jouer, Il y avait le poulailler, les lilas, une petite allée

On préparait les frites du dimanche, après la messe à notre dame des anges
Mais avant la grand messe de 10heures, l’insigne de l’école des frères sur le coeur
Même la semaine, on servait la messe, On allait souvent à confesse On était beau, on était fier, En simple servant ou en thuriféraire Les prières du soir, à 15 à genoux
Jésus, Marie, protégez-nous, veillez sur nous

On vidait la fosse avec les longs tuyaux, vidanges transportées en brouettes ou tonneaux
Sur la baladeuse de chez Lepers-Duduve, on traversait Tourcoing entourés d’effluves
On allait au jardin du clinquet, Très tôt sans se faire remarquer
Et déverser le précieux engrais, Sur la terre aux poireaux mais aussi au cruau

Les petits plaisirs étaient bien nombreux, même si on ne voyageait qu’un petit peu
A Noël, on recevait nos jouets, on faisait la tournée de l’an dans la neige à pied
On a même eu un train électrique, L’auto en fer de Dominique
On faisait souvent la bagarre, On écoutait le père Flotta et ses histoires
On jouait aux gendarmes aux voleurs, au vélomoteur
On s’amusait à se perdre dans le labyrinthe de Neuville en Ferrain

Thérèse faisait réciter les leçons, difficile les devoirs à la maison
Jean, était le roi des inventions, sur son poste à Galène, on écoutait nos feuilletons
Mi-Jeanne nous amenait ses pralines, Offertes à Sainte Catherine
Gilet d’laine aidait Oui-ouin et10traits, à trouver les réponses aux concours pour gagner

Les petits mangeaient un peu avant, avant le départ de petite bonne maman
Du fromage et des pommes de terres roussies, et tous les bons légumes du jardin de Papy
Il y avait sur la table des grands bols, de soupe après l’ecole
Et le matin, c’est Mamy qui beurrait toutes nos tartines de bon pain grillé
Par verglas, Dominique suivait Bonne maman jusqu’à sa porte rue de wailly
Mais Bonne maman suivait Dominique quand il s’en retournait mission accomplie

Dans la véranda, on mettait les vélos, on se déplaçait à pied, en tram en chariot
En ce temps là il n’y avait pas d’auto, on ramassait les crottins après les chevaux
A la toussaint, on allait en famille, au cimetière vers midi
Pour visiter tous les notres partis, leur tenir compagnie et vaincre l’oubli

La rue saint Blaise, c’était notre pays, Tous les enfants amenaient leurs amis
Les travaux de l’école des frères pour Papy, les feux du patronage pour robert et Jacques le jeudi
Mamy jouait le rôle de la concierge de l’école sainte Germaine
Et c’est au grand patronage qu’on jouait et chantait avec ceux de notre age
On enjambait les palissades pour quelques fruits des voisines ou les ballons dans l'usine
L'usine dont la très haute cheminée, sous la foudre s’est écroulée dans le parc du petit dernier

Et c’est là qu’on a grandi, forgeant nos corps et nos coeurs pour la vie
Comme ce papillon libéré de son aiguille, un soir de guerre comme un grand vent de vie

Arras 2002 from «Tribute to Superpapy

Je me souviens Port Marly