Le regard des autres


Choeurs: Pat, Vibe - Featuring: Pat - Music: Djeldi - Lyrics: Djeldi - Genre musical: monmiXcursion - Thème de la song: la vie
 
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Les coulisses

Texte et musique de Djeldi un peu à la Brassens, arrangée dans un style un peu swing/jazzy par Monmix, qui compare l'importance du regard des autres aux différentes étapes d'une vie. À noter encore l'apparition de Vibe .

Paroles


Ils portent des baskets sans lacets,
s’accoutrent de vieux jeans déjà tout fripés,
se teignent avec soin les cheveux en rouge,
et tirent sans sommation sur tout ce qui bouge.
Ils n’ont encore vraiment, au fond du regard,
encore aucune réelle lueur d’espoir,
ils n’ont que si peu de chose à conter,
mais semblent déjà ,de tout, blasés.
Ils ne prennent jamais la peine d’expliquer,
car de toute façon, vous ne comprendriez jamais,
et presque tout dans leur attitude,
expriment déjà une telle lassitude.

Il faut dire qu’à quinze ans, trop pris par la révolte
On ne fait que bien peu de cas, peu de cas du regard des autres.

Ils suivent la mode avec passion,
plus par nécessité que par vocation,
comme jadis on fourbissait ses armoiries,
choisissent avec soin la marque de leur habits.
Ils confondent souvent sagesse
avec signes extérieurs de richesse.
Au moindre doute, vous tournent les talons
pour bien vous signifier leurs ambitions.
Ils savent pour sûr ce qu’il faudrait faire,
mais quoi qu’il arrive préfèrent se taire,
il n’est jamais de très bon ton,
d’afficher ouvertement, ses opinions.

Il faut dire qu’après trente ans, très soucieux des apparences
On accorde au regard des autres, beaucoup trop d’importance.

Ils portent toujours les mêmes vêtements,
privilégient l’instant face à la fuite du temps,
savent que, de tout, le plus important,
est le moment présent, le confort des sentiments.
Ils ont compris de la vie, toutes les subtilités,
ne savent que trop le sens du mot futilité,
mais ne pourront en faire profiter,
car on n’écoute jamais les voix du passé. Ils ne font plus l’objet d’aucune sollicitude,
ressentent de plus en plus la solitude,
savent qu’on vous considère comme dépassé,
dès lors que vous n’êtes plus sur le marché.

Mais quand viendra l’heure de fermer, que tant de choses seront inusitées,
Alors vous verrez qu’on n’a jamais suscité le regard des gens qu’on a croisés.

17 octobre 2002
from « Monumental Exception»

Franchir le pas Obsession