Les coulisses
Pour le parrain de mon fils, mon pote Arno... so long, Arno...
Paroles
J’ai déménagé si souvent, de ville en ville, un peu emigrant
Les nouvelles amities qui naissaient effacaient doucement les amis d’avant
J’avais appris depuis longtemps que garder les liens acquis
Etait souvent peine perdue, que le temps nous forcait vers l’oubli
« Loin des yeux, loin du coeur » n’est pas qu’un proverbe pessimiste
C’est si vrai tant que c’en est si triste
On croit toujours que ça va durer, on se promet de se revoir
Et puis peu a peu, on s’oublie, le courrier est en retard
Mais la, je savais que j’avais rencontré quelqu’un d’exceptionnel
Celui que je voulais que mon fils à venir prenne un jour pour modèle
Et pour être certain que la vie ne séparerait pas nos chemins
De mon fils enfin venu, je t’avais fait le parrain
Lui si fier de son parrain, l’éternel boute-en-train
Les éclats dans ses yeux d’enfants devant ce parrain si different
D’un coup, il s’est senti si grand avec ce couteau qu’il garde précieusement
Ce couteau rouge te rappelle à lui, ce couteau rouge qui dort sur sa table de nuit
Mais nos têtes sont pleines de toi, pleines de chansons en harmonies de voix
Des soirées pleines de rire et de chaleur, remplies de ton humour ensorceleur
Ta soif de vitesse et de frissons, vos envies de liberté et d’évasion
Vos vacances en moto me faisaient rêver, moi j’en rêvais, vous les viviez
Ou que tu allais, tu illuminais de ta présence,
de tes réparties qui fusaient sans jamais de médisance
Sans prendre la place des autres, tu attirais tout simplement,
On avait tous envie de faire partie de ton clan
Rien ne semblait pouvoir t’ébranler, même aux typhons, tu aurais fait des pieds de nez
Dur au labeur, face au defi, tu renaissais meme des incendies
Et pourtant, Les cloche-pieds du destin ont eu raison de tes forces et de ton talent
Ce coup-ci, même le constant support des tiens n’a pas suffi,
Aujourd’hui le colosse est parti
Ah, ils ne doivent pas s’ennuyer là-haut où que tu sois maintenant
C’est d’ailleurs probablement eux qui t’ont attiré pour égayer leurs soirées
D’ailleurs tu rejoins maintenant certaines de tes idoles
D’autres fous d’humour et de motos et eux aussi partis beaucoup trop tot
Je suis si fier que tu m’aies offert ton amitié,
Et je t’affirme que, plus d’une fois, tu m’as guidé
Aujourd’hui, les larmes dans mes yeux mouilles sont prêtes à couler,
Mais tu me pousses encore à sourire face à l’adversité
Dans mon fils, je te reverrai souvent, ce couteau rouge qui l’a fait murir plus rapidement
Ce couteau rouge qui dort près de lui, un peu de toi avec nous ici
