Les coulisses
L'histoire d'un petit garcon que la guerre contraint à une escapade en vélo avec son père pour s'échapper. La chanson démarre sur un arpège de guitare et s'enrichit petit à petit pour finir sur les retrouvailles finales
Paroles
A 5 ans, je pensais faire un beau voyage,
Comme tous les enfants de mon age
Je me voyais sur une plage
Un seau rempli de coquillages
A 5 ans, sur un vélo, je suis allé
Elle ne s’appelait pas Méditerranée
Mais avait ce gout amer de la mer
A 5 ans, je fuyais la guerre au bras de mon père
Sur un porte bagages, au rythme du pédalier
J’ai vu les paysages défiler jusqu’à la nuit tombée
Je ne connaissais pas notre destination
Mon père m’éloignait de la zone d’occupation
A 5 ans, les cheveux dans le vent
Je pleurais ma tendre maman
Ses baisers deja me manquaient tant
Comme ses tartines de bon pain blanc
A 5ans, meme si je n’étais qu’un enfant
J’avais compris au son des bombardements
Que ces hommes ne faisaient pas semblant
A 5ans, je sauvais mon avenir en fuyant mon present
Mon exode n’etait pas celui d’un aventurier
Ni meme celui d’un guerrier, héros de bande dessinée
Bien accroche a mon père,
je me sentais protèe
peu importe ou j’allais,
tant que c’etait lui qui me guidait
Je dormais à la belle étoile,
et dans le ciel, je cherchais ma bonne étoile
Celle qui aurait pu être filante
et exaucer mon voeu d’une paix imminente
Alors mon père me contait ses histoires,
qui rechauffaient mon coeur
Des esquisses aux couleurs d’espoir,
parées de mille et une fleurs
Où les enfants du matin au soir,
chantaient et riaient de bonheur,
En l’ecoutant, dans le creux de ses bras,
j’oubliais mes blessures et presque la peur
A 5 ans, je faisais un long voyage
Auprès d’un homme grand fort et sage
Ah j’en ai garde des images,
rien que pour lui rendre hommage
A 5ans du Nord de la France à Paris,
Sous ce régime de Vichy,
Ensemble, nous avons tous les deux grandi
A 5ans, ma vie et mon avenir, etaient tout en lui
On a pedalé par tous les temps
Pour retrouver une épouse, un enfant, un frère, une maman
Que la guerre nous avait enleve depuis trop longtemps
je me souviens de ces retrouvailles,
a 5 ans,bien avant les dernieres batailles
Dans les bras de ma mère retrouves
Du parfum de sa peau, je me suis imprégné
je revois incredule, mon frère cadet
assis sur ces pavés
devant deux visages familiers,
qui sur ses joues, volèrent des baisers
A 5 ans, oui, à 5 ans, j’avais revé de ce jour là
Autour de cette table, nos rires aux éclats,
les miens si longtemps tus caches au fond de moi
Mais jamais disparus, grace a toi Papa
