Les coulisses
Florilège de déclarations d'amour désespérées, seul au volant. Un blues d'enfer !
Paroles
Seul au volant, je roule pour fuir.
En sachant qu’à cet instant, je vais me détruire.
Les yeux mi-clos, le film de notre vie défile.
Son sourire ravive mon esprit, je pleure.
Cette voiture, dernière demeure, je meurs.
Les enfants présents, comme des anges, le paradis est ici.
Personne n’a rien compris, enfin je vis.
Pudique, absent, réservé, voilà ce qui va rester.
Aucun ne me connaît ; j’aime le miel de sa peau et de ses mots.
J’aime le ciel, aussi bleu que ses yeux.
J’ai été elle sans être moi, j’ai veillé sur son sommeil.
J’ai allongé l’éternité par parcelles,
Pour garder le meilleur d’elle.
Mon regard souvent inquiet
Etait destiné à préserver notre bonheur.
Je voulais arrêter les heures,
Pour profiter de l’instant, des moments d’insouciance.
J’étais son ombre pour rester sa lumière,
Mon rire était la politesse du désespoir.
Mais cette nuit, la lueur du coeur a mis fin à mes peurs.
Demain sera pour nous une renaissance.
Le regard posé sur moi m’a redonné vie.
Et dans ce lit, dés aujourd’hui, je renais de moi-même.
Pour définitivement me confondre avec elle,
Et demain, ne plus faire qu’un.
