Les coulisses
Le boss s'est attaqué au thème des sans-abris et comme à son habitude il l'a abordé sous un angle original ; C'est donc l'histoire d'un SDF poète dont on imagine qu'il a pu avoir ses heures de gloire avant de sombrer dans la plus grande solitude......Peut-etre ses poèmes lui survivront.
Outre quelques retouches pour le syncopage ou quelques rimes, Monmix n'a pu s'empêcher de compléter le texte de 2 couplets servis par une chorale en forme de dernier hommage
Le boss voyait de l'arpège et une ryhtmique lancinante pour accompagner ce fragile destin......
Paroles
C’est un écorché, un cabossé
Un Quasimodo qui boit son vin au goulot
Souvent assis par terre, la tête à l’envers
Un Robinson juste au bord du caniveau
Il parle aux passants comme on s’adresse au vent
C’est un naufragé qui part à la dérive
Personne ne lui jette de bouée, il coule au gré des journées
Invisible d’une communauté qui l’esquive
Un tableau répugnant ,
peint par le chagrin, la misère et la faim
Juste au bord des vivants,
à la faveur de l’horreur , des tiédeurs et des peurs
C’est un vilain que la société n’ose pas regarder s’échouer
C’est l’image d’un moribond qui tarde à nous quitter
Un gavroche des temps modernes,
plein de l’absinthe de Baudelaire
Un Lautrec sans le gosier à sec, jamais
C’est un poète sans reflets qui a cessé de lutter
Entre euphories ephémères puisées dans ses breuvages
Sa vie d’autrefois évaporée dans les alcools de bon marché
Seules en restent des traces dans les rides de son visage
Il n’y a pas si longtemps ,
il repeignait nos ennuis et récitait la vie
Mais ça c’était avant,
avant la déchéance et la dernière chance
C’est un Rabelais des bas fonds, delesté de ses passions
Qui a même oublié le goût des larmes
C’est un Lautréamont qui s’est livré à ses démons
Un Ronsard qui aurait jeté les armes
Un dernier regard sur le monde ,
qu’il a dépeint et repeint de ses larmes et de ses mains
Et son âme vagabonde,
il boit son encre avant de jeter l’ancre
Il n’y aura plus d’autres rimes, il n’y aura plus de poèmes
A moins qu’au fond de l’abime, il y ait quelques mots qui trainent
Dans la peine, on se sublime , quand dans le spleen on se promène
Tant de poesies anomymes sont nées des blues et des haines
Il y aura peut-etre une dernière rime, peut etre son dernier poème
Tout en bas au fond de l’abime, un ou deux jolis mots qui trainent
Puisse un mot , un seul, infime , venir en bulle d’oxygène
Pour fuir sa vie de victime en criant un dernier je t’aime
Expirant un dernier je t’aime
.....Je t’aime
12 juin 2016
from « PsiCoTerraPi»
Lyrics by Nassim-Monmix/Music by Monmix
