Lyrics: Monmix, Nassim - Music: Monmix - Featuring: Pat, Grigou - Choeurs: Vibe, Grigou - Cover: Djeldi - Genre musical: monmiXploration - Thème de la song: solitude, afrique, enfant soldat, guerre-bataille
 
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Les coulisses

5-C1- L'ombre du vautour (lyrics by Nassim-Monmix/Music by Monmix) L'errance et les doutes Featuring Pat - Chorale Pat-Grigou

Ca y est la guerre est finie. Le petit gars se retrouve seul, livre a lui-meme avec encore un esprit guerrier. Mais peu a peu,ses reflexes d'enfant reviennent. Sur la base d'un riff de guitare et sur un rythme enleve, L'ombre du vautour decrit cette transition confuse du soldat a l'enfant et est construite en trois parties.

  • Le debut, l'enfant est encore soldat dans sa tete et recherche ses freres guerriers.
  • La chorale illustre la transition qui s'opere dans la tete de l'enfant. En avant des choeurs d'adultes, la voix de l'enfant exprime ses doutes et finalement son debut de revolte pour introduire la troisieme partie (belle performance de Grigou dans un registre aigu pour bien rappeler que l'enfant n'a que 8ans). A noter que la chorale est ecrite en Lingala, langage du Congo a l'aide du dictionnaire et grammaire du site http://perso.wanadoo.fr/pascal.grouselle/index.htm
  • La fin ou l'enfant sent clairement qu'il n'est pas celui qu'il croyait etre. Aux dernieres notes de la chanson, le rythme s'arrete pour laisser place a ce qui pourrait etre la berceuse dont l'enfant reve Le titre de la chanson lui-meme reflete cette transition. L'ombre du vautour c'est d'abord l'ombre qui rode au dessus des champs de bataille et ensuite, c'est le vautour qui n'est plus que l'ombre de lui-meme Autre particularite, si la chanson est en 4temps, la mesure passe en 3temps pour la chorale avant de repasser en 4 temps pour la revolte finale.

Paroles


La guerre a pris fin du jour au lendemain,
Je me suis retrouve sur les routes l’arme a la main
Mes heros se sont enfuis, mais moi, seul, je suis reste
Leur guerre etait finie, mais ils ne m’ont pas appris la paix

J’errais dans la brousse , sillonant la savane
Avec ma vie aux trousses, mais la memoire et l’espoir en panne
L’oeil aux aguets, cherchant les ennemis
sur la detente les doigts crispes, dans un pays aneanti

La folie des hommes avait conduit mes pas
Elle avait fait de moi un enfant soldat
Je ne voulais pas me rendre, je n’etais pas vaincu
Je ne pouvais pas comprendre, j’etais juste perdu

Livre a moi-meme, j’avais faim , j’avais froid
Mais meme sans armee, sans officier, j’etais encore un soldat
J’etais prêt a tuer, meme pour un bout de pain
Pour une bille ou un jouet, au hasard des chemins

Je me suis mis a pleurer, des larmes d’enfant, de petit gars
Aussi vite je l’ai regrette, un soldat, ca ne pleure pas
Ou etaient mes freres guerriers, a quoi me raccrocher
J’etais un pantin manipule, dont les fils ont cede

Chorale (en lingala)

Adulte 1 Moke mwana, Moke mobali ya afrika
(petit enfant, petit homme d’afrique)
Ozali kosala nini sikoyo, Okei wapi
(que fais-tu maintenant ? ou vas-tu ?) Ozali koluka nini
(que cherches-tu) Likambo na yo te, Ozali moto malamu
(ce n’est pas ton probleme, tu es une bonne personne) Moke mwana, sala noki
(petit enfant, depeche toi) Ozali kosala nini sikoyo, Okei wapi
(que fais-tu maintenant ? ou vas-tu ?) Ozali koluka nini
(que cherches-tu) Likambo na yo te, Ozali moto malamu
(ce n’est pas ton probleme, tu es une bonne personne) Moke mwana, sala noki
(depeche toi)

Adulte2 Moke mwana, Moke mobali ya afrika
(petit enfant, petit garcon d’afrique) Mwana abangi, mwana agangi
(l’enfant a peur, l’enfant crie) Akoki mbula mwambi
(il a 8ans) Mboka ezali mosika, moke mwana
(le village est loin, petit enfant) Ndako eziki, Ndako ebukani
(la maison brule, la maison s’est effondree) Lobi na butu alalaki te, Azali na bilei te
(la nuit derniere, il n’a pas dormi, il n’a rien a manger) Malili lelo
(il fait froid aujourd’hui) Mwana abangi, mwana agangi
(l’enfant a peur, l’enfant crie)

Enfant Tata, mama, Ozali wapi
(papa, maman, ou etes-vous ?) Nayebi bango te, nalingi yo (je ne vous connais pas, je vous aime) Nakozonga na mboka, nazali koya
(je vais revenir au pays, je viens, j’arrive) Nayoki mpasi na motema, Nalembi
(je ressens une douleur au coeur, je suis fatigue) Nzambe, Limbiga ngai, Limbiga ngai
(Dieu, pardonne moi, pardonne-moi) Mpo na nini, nayebi te
(pourquoi, je ne sais pas) Limbiga ngai, Limbiga ngai
(pardonne moi, pardonne-moi) Oh nayebi te
(oh, je ne sais pas)

Je rodais pres des villages, en quete de mes heros passes
Ou peut-etre d’enfants de mon age, dans ces decors de case brulees
Ou ce qui servait de steles a mes freres a meme le sable enterres
N’etaient entre ruines et poubelles, que traces de terre et sang meles

Ou etes vous, vous qui m’aviez promis un bel avenir
Pourquoi vous etes-vous enfuis, sans me reconstruire, sans me guerir
Vous m’aviez fait enfant souverain, d’un faux royaume, armes a la main
J’etais loin d’etre adulte, mais plus gamin, peut-etre meme n’etais-je rien

Ne me laissez pas pourrir ici, rendez moi mon enfance
Vous qui m’avez detruit, et nourri de violence
Vous avez abuse de la candeur de mes huit ans
De la naivete et cruaute que portent les enfants

Je croyais aux tresors de ceux que j’ai suivis
Ils m’ont laisse sur le bord, en marge de ma propre vie
Ils m’ont vole mes reves, ceux que l’ont fait en s’endormant
Les plus beaux des reves, dans les bras d’une maman

28decembre 2005
from "Navandaka na Afrika..."
Lyrics by Nassim-Monmix
Lingala thanks to http://perso.wanadoo.fr/pascal.grouselle/index.htm

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