Les coulisses
Une histoire vraie en 2004, celle de Murray King employé dans une carrière au Canada et pris d'une attaque cérébrale en pleine rigueur de l'hiver canadien alors qu'il se rendait nourrir ses chiens au milieu de ses bois. Il est resté 36heures allongé près de sa voiture par -18C sans pouvoir bouger.... Un texte lancé par Djeldi et poursuivi à 4 mains qui s'essaye à accompagner les changement d'emotion ...abandon , espoir,....
Une première versionde la chanson avait été faite en 2004 pour l'album "USe at YOUr own risk"
Cette version modernisée s'appuie sur un arrangement dont l'intensité varie pour accompagner les émotions tant par l'interprétation que le choix et la densité des instruments (guitares, cordes, cuivres, choeurs...) et un petit texte déclamé par Grigou en intro puis en outro qui prend un peu de recul pour nous rappeler que l'homme reste très petit devant la nature
Paroles
On n’est rien , rien qu’une poussière dans le vent, à la merci du temps, souviens-t’en
J’ai senti soudain mes jambes sous moi se dérober, puis d’un coup la froideur de la neige gelée.
J’ignore encore comment c’est arrivé mais il m’était impossible de bouger,
perdu, seul dans cette immensité glacée.
Tenir encore un peu, surtout ne pas fermer les yeux
Puiser dans les souvenirs la chaleur rassurante d’un feu
Trouver des raisons de croire qu’il reste encore un peu d’espoir
Meme si mon corps m’a trahi, cette douleur intense aneanti
Je ne veux pas que ça se termine ainsi.
La nuit est alors, peu à peu, doucement tombée, mes membres, un à un, se sont ankylosés.
Planté là, de l’hiver l’impuissant otage, à la merci de cette nature sauvage
qui ici fait fi du fou comme du sage.
Se laisser aller et, pourquoi pas, fermer les yeux.
doucement plonger dans ce sommeil qui m’en remettra à Dieu
Tout engourdi de froid au beau milieu de mes bois
A quelques pas de l’enclos des miens, leurs aboiements dans le lointain
Résonnent comme un appel divin
Ma nuque offerte à tous les vents
Cette bise qui m’anesthésiait autant qu’elle me brulait intensement
De toutes facons, personne ne sait que je suis ici
Personne ne m’attend nulle part aujourd’hui, alors autant mourir cette nuit
je vivais chaque instant comme une éternité.
Quand enfin les lueurs de l’aube ont commencé à pointer,
Comme un oasis au fond de l’immensité,
cette lumière au bout de l’obscurité, me poussait à espérer
Tenir encore un peu et surtout ne pas fermer les yeux
Puiser dans les souvenirs la chaleur rassurante d’un feu
Trouver des raisons de croire qu’il reste encore un peu d’espoir
M’accrocher au moindre souffle de vie, même au plus profond enfoui
Je ne veux pas finir ainsi
Alors que mes forces avaient eu raison de mes espoirs
Alors que déjà le nouveau jour se faisait tard
Au loin, j’ai entendu les bruits de pas, puis peu à peu tous ces éclats de voix,
J’ai su que ma fin, ne serait pas pour cette fois ….
On est vraiment si peu de chose, des petits bouts de rien ,
La nature décide et impose ce que seront tous nos lendemains
On a beau creuser des mines, à la fin, la nature reprend son bien
On croit toujours qu’on domine, mais on ne maitrise rien
Et si c’était pour notre bien
28 Octobre 2022
From “Memento mori”
Lyrics by Djeldi-Monmix/Music by Monmix
Version originale 2 octobre 2004) from "USe at YOUr own risk »”
D’apres l’histoire vraie de Murray King
