Les coulisses
Le seuil des portes réelles ou virtuelles est souvent l'occasion de définir la suite d'une vie suivant la porte qu'on choisit et surtout suivant notre décision de l'ouvrir ou non. En l'occurence, le seuil est celui devant lequel se trouve une vieille dame à la fin de sa vie et qui tente d'en faire le bilan avant de se laisser aller dans l'au-delà.
Sur la base d'un début de texte de Nassim, Monmix a bati la chanson autour de l'évolution de l'état d'esprit de cette vieille dame, état d'esprit grandement influencé par l'atmosphère extérieure et en particulier le vent. D'abord attirée vers le noir par le vent, la pluie et les feuilles mortes de l'automne qui ne lui rappellent que les évenements négatifs. Le milieu de la chanson lui livre quelques rires d'enfants qui s'amusent dans les feuilles et qui peu à peu remettent en avant les souvenirs positifs et l'espoir et l'optimisme de pouvoir se laisser aller avec le sentiment que sa vie n'a pas été vaine.Bref, un message d'espoir qui aimerait prouver qu'en regardant les choses sous un angle différent, elles peuvent apparaitre plus positives et que plus on construit sur le positif...
L'arrangement accompagne complètement cette évolution en commençant par un grand coup de tonnerre et du vent pour un premier couplet plutôt en retenue et une montée progressive de tension. Le deuxième couplet très enlevé et rythmé par un riff de guitare entrainant lance le changement de cap vers un troisième couplet en retour vers la retenue pour illustrer la sérénité progressivement retrouvée et une porte qui s'ouvre vers l'extérieur avec détermination pour accepter de passer dans la prochaine vie.
Paroles
Au seuil de la porte,
Tu attends fébrilement
En regardant les feuilles mortes,
L'arrivée du printemps
Et le vent emporte,
Et le vent emporte,
Tes yeux au fond dans l'horizon
En cherchant dans les années mortes,
Les souvenirs de tes passions
Et le vent souffle encore
Et le vent te souffle encore
Quelques pleurs dans la nuit
En pensant à tes amours mortes,
Des larmes pour des souvenirs maudits
C'est au seuil des portes
Que les rencontres se font et se défont
Sur les marches usées, les tapis délavés,
C'est là qu'est la clé
C'est au seuil de la vie,
Que vient le temps des confessions
Sans juge, sans aucune autre loi
Que celle de sa conscience
Rien que soi face à soi,
Faire le tri de l'indifférence,
Des folies, des bravoures, des bravos,
Des mensonges
Des douleurs et des trahisons
Au seuil de la porte,
Les enfants dehors jouent et crient
Au milieu des feuilles mortes qui s'envolent,
Tu esquisses un sourire
Et le vent t'apporte
Et le vent t'apporte,
La promesse de nouvelles émotions
Et puisant dans les années fortes,
Les raisons, les réponses aux questions
Et le vent souffle encore
Et le vent souffle encore
Sur ce qui te restait d'étincelles
Ces amours que tu croyais mortes
T'ont fait pourtant si grande et si belle
C'est au seuil des portes
Que les histoires se font et se défont
Premiers bouquets, derniers baisers,
Toutes les clés
Au seuil de la vie,
Que peut être le temps des pardons
Sans appel, sans aucune autre loi,
Que celle de sa vérité
Rien que soi face à soi,
Partir le coeur léger
Effacer les rancoeurs, les rancunes,
Les erreurs
Tout ca vaut bien un pardon
Au seuil de la porte,
Tout est enfin paisible et calme
Et même les feuilles mortes,
Apaisent ton coeur et ton âme
Et le vent balaie tous les nuages, tous les mirages,
Tout s'éclaire, tout est clair
Et le vent se calme,
La porte peut se refermer enfin
Tandis que les anges t'escortent,
Vers des lendemains sereins
Non, tu n'es pas venue pour rien
